Louis Alexandre Chiron était un pilote, monégasque, né le 3 août 1899 à Monte Carlo. Il fait partie des pilotes de course les plus célèbres de son temps, déjà lointain, puisqu’il est quasi oublié de nos jours. Pourtant, aucun autre pilote n’a connu autant de victoires en Bugatti. En 1929 Chiron a remporté à bord de la Type 35C une douzaine de courses, puis en 1930 il a encore gagné avec la Bugatti Type 45 de 16 cylindres. En 1931il gagne encore avec la Type 51 et puis il quitte Bugatti en 1933…

C’est donc en hommage à ce grand pilote, que Bugatti a nommé son nouveau monstre, la Chiron.

Techniquement, cette monocoque toute de carbone dérive de la Veyron, peut-être pour lui assurer une meilleure rentabilité financière (peut-être même une rentabilité tout cout). Le monstrueux moteur W16, d’une cylindrée de 6,0 litres, est conservé mais avec 4 nouveaux turbos étagés deux par deux pour diminuer le temps de réponse. Les deux premiers commencent leur râle tout en bas du compte-tours, les deux autres démarrent à 3.800 tr/min.

Pour un résultat qui a de quoi faire trembler : 1500 cv, 1.600 Nm de couple disponibles de 2.000 tr/min à 6.000 tr/min, 0 à 100 km/h en moins de 2,5 secondes, vitesse de pointe (bridée parait-il !) à 420 km/h, et à la transmission une boîte automatique à double embrayage (le plus gros monté sur une voiture de série) et sept rapports reprise de la Veyron (rentabilité…)

Dans son dossier presse, Bugatti précise que « la Chiron s’avère être la championne de l’accélération longitudinale maximale, mais aussi, pour la première fois, une Bugatti moderne et alerte apportant par sa tenue de route un plaisir de conduite infini «  est-ce une manière de dire que la Veyron ne tournait pas dans les virages ? En tout cas, je serais curieux de voir ce qu’elle donne sur un circuit face à une LaFerrari (mais aux Bagnoles, on est fauché, donc on ne fera pas le test pour vous…)

Après faut reconnaître qu’à mes yeux, elle est plus réussie que la Veyron, dont j’ai toujours trouvé qu’elle ne rendait pas grâce à ses ancêtres. Certes, je ne trouve pas qu’elle soit encore un canon de beauté mais elle fait moins boule que sa devancière, et l’intérieur est quand même classe. Car, au-delà de ses performances de vaisseau spatial, la Chiron c’est aussi un écrin de grand luxe tendu de cuir et habillé de véritable métal, avec une finition irréprochable… Bon, d’un autre côté, c’est 2 400 000 € la bête, manquerait plus qu’elle ait une finition de C3…

Elle bénéficie aussi d’un combiné d’instrumentations qui permet d’afficher les données de navigation (héritage Audi), d’une suspension pilotée, réglable selon plusieurs modes et de tout ce qu’une voiture moderne peut se prévaloir.

Il parait, qu’ils en ont déjà vendues tout un tas… tout le monde n’a pas les revenus des Bagnoles…

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