C’est une question que je me pose depuis longtemps. Bien sûr, elle ne concerne pas que la presse auto mais ce n’est pas le sujet de ce blog. Donc revenons-en à nos moutons.

La question est donc : la presse auto est-elle objective ?

Difficile d’y répondre en fait. Certes, les journalistes qui y travaillent sont intègres, très certainement. Certes, ce sont des passionnés de bagnoles, à n’en pas douter (sinon, ils feraient autres choses !) et pourtant…

Et pourtant, je lis quasiment tous les journaux autos du marché, à chaque parution, ou presque, et je flâne sur la presse étrangères et je ne peux m’empêcher de constater, que sur tel ou tel comparatif identique, les différences entre les journaux des différents pays sont souvent flagrantes.

Chez nous, les voitures françaises, gagnent presque toujours. Je n’ai rien contre les voitures françaises à priori, puisque j’en ai une (mais nous en reparlerons), mais au fil de mes kilomètres dans différentes voitures, de différentes nationalités je ne leur ai jamais trouvé de supériorité particulière…

On vante leurs trains roulants toujours exceptionnels (le fameux « toucher Peugeot »), pourtant ma Peugeot est plus tape-cul et passe moins vite en courbes que la Volvo 740 Break que je conduisais naguère…

On vante leur exceptionnelle modularité pourtant un Scenic ne tient pas la comparaison face à ses concurrents avec ses sièges démontables (ex : je suis dans un magasin de meubles Suédois, gros coup de coeur, j’ai besoin de tout l’espace… je fais quoi de mes sièges ?)

Bien sûr je pourrais faire ainsi le catalogue de tout ce qu’on vante…

Et puis refaire la même chose pour les journaux allemands, italiens etc.

Chaque fois la même chose, mais avec sa production nationale. A la limite, en France on se laisserait aller à quelques flatteries sur les autos allemandes mais sur les italiennes ou les japonaises…

Bref, après réflexion, je pense que la presse auto n’est pas objective. J’aimerais savoir pourquoi.

Chauvinisme ou poids des annonceurs ? Aujourd’hui, un journal ne peut pas vivre de ses seuls lecteurs. La pub fait tout…

Et puis, l’automobile n’est qu’un moyen de transport, ou un loisir, ou un plaisir. L’objet bagnole ne conditionne pas l’avenir de notre société, il n’est pas politique même s’il fait parfois l’objet d’enjeux de ce type.

Alors, la presse auto n’est sans doute pas objective, mais, finalement, qui s’en soucie ? Aussi, continuons de la lire, qu’elle ne meure pas.