La Porsche 911 R, ce sont d’abord quelques chiffres : un moteur six cylindres à plat de 4 litres, 500 ch, 460 Nm de couple, une boîte mécanique à 6 rapports, seulement 1.350 kg (la plus légère de la gamme avec un rapport poids/puissance de 2,7 kg/ch), un 0 à 100 km/h en 3,8 secondes et une vitesse de pointe de 323 km/h…

Il n’y a rien qui vous étonne dans cet inventaire, ou vous titille ? Si, cherchez bien… vous avez trouvé ? Bien sûr, c’est le retour de la boîte mécanique !

En fait, la R dérive de la GT 3 RS. Elle en reprend le 6 cylindres, le train arrière à roues directrices, les ailes et capot en carbone (mais sans les ouïes), l’échappement en titane, les poignées de portes intérieures sont des sangles, la lunette arrière et les vitres latérales arrière sont en polycarbonate, elle perd la boîte robotisée, le gros aileron, gagne un toit en magnésium et perd 50 kg au passage. En option, elle peut bénéficier d’une batterie allégée au lithium-ion.  Les freins sont en carbone-céramique (410 mm de diamètre à l’avant et 390 mm à l’arrière) pour être sûr de stopper la bête.

Mais sa vocation n’est pas la même que celle de la GT3 RS, c’est une version plus radicale, mais moins orientée « circuit » que la GT 3. Sans launch control ses performances sur le 0 à 100 km/h chutent légèrement, 3,7 secondes contre 3,2 pour la GT3 RS. Mais la vitesse de pointe gagne 13 km/h.

C’est davantage une voiture de riche amateur de plaisir sur route. Fidèle à la vocation « extrême » perd aussi la banquette arrière, la climatisation (en option à 0€) et l’autoradio. Le pilote est installé d’origine dans un baquet intégral en carbone habillé d’un motif « Pied de Poules », clin d’œil aux 911 d’antan.

Seulement 991 exemplaires sont proposés au prix de 189 544 euros (hors options), tous déjà vendus (on en trouve même déjà à tarif spéculatif dans les annonces « d’occasion ») parce qu’il s’agit assurément d’une pièce de collection.

Bon, aux Bagnoles, on se répète, mais on confirme, on n’a pas les moyens…